Lionnes en chasse
Attention : ces images peuvent heurter la sensibilité des visiteurs !

Sur conseil de notre guide, nous sommes partis très tôt ce 13 septembre pour profiter au maximum de l’activité matinale des animaux de la savane. Après ce Game drive riche en approches animales (hyènes, gazelles, bubales, topis, famille guépard au milieu des plaines blondes et deux serpentaires en bermudas), petit-déjeuner au point pique-nique surplombant les plaines du Serengeti. Souvenir inoubliable que ce moment de silence et de partage avec notre guide, dans cet environnement grandiose, tous nos sens à l’éveil. Ensuite départ vers le Seronera Sud.
Rencontre d’un hippopotame en train de brouter non loin d’une rivière, jeunes lions pas encore réveillés, girafes, éléphants, etc.

En fait à la recherche du léopard aperçu la veille, notre attention fut attirée par une lionne immobile, tendue, tête penchée, qui semblait isolée au milieu des herbes sèches.

Arrêt immédiat du véhicule et en observant un peu mieux, nous remarquâmes un groupe d’une quinzaine de lionnes tapies devant un bosquet et regardant toutes dans la même direction. Notre guide le premier aperçut le troupeau de zèbres qui de l’autre côté du bosquet, se dirigeait dans notre direction. Pressentant la gravité de cet instant, armés seulement de nos jumelles et appareils photos, véhicule arrêté sur la piste, nous étions aussi tendus que les lionnes car nous avions compris qu’elles se préparaient à l’attaque. Seuls les zèbres paraissaient insouciants, broutant et gambadant.

C’est le moment que choisit la lionne pour se diriger vers le nord, et une autre dans la direction opposée pour rabattre les zèbres vers le groupe de femelles. Ayant enfin compris le danger, affolement dans le troupeau de zèbres et le plus malchanceux –ou le moins expérimenté- fut rapidement isolé.

La lionne le saisit à l’arrière-train pour le déséquilibrer,

une seconde sauta sur sa croupe.

Devant les forces décuplées du zèbre se sentant perdu,

elles durent se mettre à trois pour le terrasser et le mettre à mort.

C’est alors que toutes les lionnes se ruèrent pour prendre part au festin. Il n’y avait pas de mâle dominant dans ce groupe, ce furent donc les femelles qui les premières s’approchèrent, et bien ensuite les jeunes lionceaux qui firent leur place timidement et purent se repaître de chair fraîche. Nous avons donc constaté le respect de la hiérarchie du groupe.

Je ne peux pas dire le temps que dura cette scène terrible mais le plus dur ce fut d’entendre les hennissements de frayeur, de panique et de douleur du malheureux zèbre. Cette scène de chasse reste gravée dans notre mémoire, souvenir dont la gravité est atténuée par la prise de conscience que c’est un moment de vie de la savane, en fait la loi de la nature.

Ce souvenir et les photos ci-dessus nous ont aidé à témoigner de ce moment très éprouvant mais si intense, partagé avec notre guide.



Extrait journal de voyage hlfv 2e safari en Tanzanie.